Fiscalité au centre de la réunion du G20

optimisation fiscale

Publié le : 14 octobre 20203 mins de lecture

Crise oblige, les pays du G20 veulent lutter contre les pratiques d’optimisation fiscale qui permettent aux multinationales d’échapper aux impôts. Les grands argentiers du monde ont ainsi déclaré lors de leur réunion à Moscou qu’ils étaient prêts à mettre en œuvre des mesures destinées à augmenter les recettes fiscales des États.

Juste part d’impôts

La fiscalité a été au centre de la réunion des grands argentiers du G20. Les pays développés sont en effet confrontés à la baisse de leurs recettes fiscales. Pour inverser la tendance, ils ont chargé l’OCDE de mettre au point un plan d’action comportant des mesures qui visent à lutter contre les pratiques d’optimisation fiscale.

Angel Gurria, le secrétaire général de l’OCDE

Concrètement, les ministres du G20 ont demandé à l’OCDE de refondre les normes internationales qui, selon eux, sont inadaptées à la réalité actuelle. Un document publié récemment par cette organisation semble leur donner raison. Dans ce document, il est mentionné que des entreprises de taille moyenne paient plus d’impôts sur les bénéfices que certaines multinationales.

Les stratégies d’optimisation fiscale, bien que parfaitement légales, constituent une menace pour la stabilité internationale, d’après Angel Gurria, le secrétaire général de l’OCDE. Il a par ailleurs ajouté que tous les contribuables doivent s’acquitter de leur juste part d’impôts, surtout en ces temps de crise.

Les Européens, en pointe contre les pratiques d’optimisation fiscale

Les Européens sont particulièrement remontés contre les multinationales qui tentent d’échapper aux impôts. Georges Osborne, le ministre britannique des Finances a ainsi déclaré que ces groupes devaient s’acquitter des impôts qui existent dans les pays où ils sont implantés. Même son de cloche de la part de l’Allemand Wolfgang Schäuble et du Français Pierre Moscovici.

À noter toutefois que les États-Unis semblent pour l’instant peu convaincus par la ligne défendue par les Européens. La refonte des normes internationales risque de prendre du temps sans l’aval des politiciens américains.

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